Tremblement de terre au Maroc, inondations meurtrières en Libye, drames innombrables en méditerranée provoquant la mort de nombreux migrants, menaces sur la fin de vie avec les lois en préparations en France, etc. Vraiment l’actualité nous rappelle avec force la fragilité de notre condition. Que ce soit devant les forces naturelles qui nous dépassent ou devant les forces économiques qui régissent en grande partie nos vies, chacun d’entre nous est peu de choses.
Le Seigneur a choisi ce contexte particulièrement anxiogène pour nous envoyer le pape François à Marseille. Car le hasard n’a pas de place dans cette affaire. Il s’agit bien d’un signe à interpréter. La venue du Saint Père dans cette ville carrefour de la Méditerranée, point de rencontre en outre de nombreux problèmes liés à la violence, est un signe d’espérance. La vie humaine est menacée de toute part, mais le Christ et son Église ne sont jamais très loin.
Devant la clarté de la foi apportée par le Vicaire du Christ, le gouvernement français, n’écoutant que son légendaire courage, a même décidé de retarder l’examen de la loi sur la fin de vie à l’Assemblée. Fugace victoire de la lumière sur les ténèbres qui ne tarderont pas à reprendre possession de leur domaine, dès que le pape sera retourné chez lui. Pourtant le signe restera, le message sera passé et l’objectif atteint. Qu’il s’agisse de personnes risquant leurs vies à bord de frêles embarcations pour passer en Europe ou de malades touchant presque au terme de leur existence, toute vie est précieuse et doit être protégée. Surtout personne ne doit se sentir de trop en ce monde, à aucun moment de sa vie.
Le but du pape sera de nous rappeler la visite du Christ parmi nous. Il a considéré notre vie d’une valeur suffisante pour lui réclamer la sienne. Les Chrétiens sont les seuls à témoigner de cela, puisque seuls ils ont conscience que Dieu descend auprès de nous. Chacun de nous est unique aux yeux de Dieu.
Père Stéphane Mayor