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Édito du 7 juin : Comblés d’amour

Après la semaine en mémoire des otages martyrs, après l’agression impressionnante dont notre procession a été victime, après l’agitation médiatique et judiciaire qui a suivi, comme il est bon de fêter le Saint Sacrement !
Le Seigneur se donne à nous sous les humbles apparences du pain et du vin. Il ne fait pas de bruit, et pourtant il nourrit l’univers entier. C’est un paisible sacrement, il nous éloigne des querelles des hommes pour nous faire goûter un peu la paix du Ciel. C’est d’ailleurs ce que l’on se souhaite peu avant la communion : « que la paix du Seigneur soit toujours avec vous ! » Lorsqu’on est rassasié d’amour, on ne penserait jamais à se bagarrer. Que peut-on convoiter si l’on a tout ? Que nous manque-t-il si le Christ lui-même dans son corps, son âme,
sa divinité, se fait notre nourriture ?

Aujourd’hui des jeunes de notre paroisse vont recevoir le Seigneur dans l’Eucharistie pour la première fois. La culture mercantile dans laquelle ils grandissent ne cessera de leur faire croire qu’il leur manque quelque chose : un nouveau téléphone, un nouveau jeu vidéo, etc. La culture que l’Église veut leur transmettre est toute autre. Elle est la culture des gens rassasiés, de ceux qui ne cherchent pas toujours à avoir plus, de ceux qui sont dans la paix.
La paix ne peut s’édifier que dans les cœurs comblés d’amour. Les personnes qui ont si violemment agressé nos pèlerins le samedi 29 mai ignorent à quel point le Christ les aime. Les otages martyrs sont les témoins de cet amour, ils sont le Christ venu mourir au cœur des événements de la Commune pour signifier que rien ne peut arrêter son désir de se donner à nous. Nous devons absolument témoigner de cela, le cœur rassasié de Jésus, le pain de vie.

Père Stéphane Mayor