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Édito du 16 mai : Homélie de saint Grégoire de Nysse sur l’unité des chrétiens

Saint Grégoire de Nysse, fresque du XIVe siècle, église Saint-Sauveur-in-Chora, Istanbul.

Par sa bénédiction, le Seigneur a donné toute puissance à ses disciples ; puis, en priant son Père, il accorde les autres biens à ceux qui en sont dignes. Et il ajoute le principal de tous les biens : que les disciples ne soient plus divisés par la diversité de leurs préférences dans leur jugement sur le bien, mais qu'ils soient tous un par leur union au seul et unique bien. Ainsi, par l'unité du Saint-Esprit, comme dit l'Apôtre Paul, étant attachés par le lien de la paix, ils deviennent tous un seul corps et un seul esprit, par l'unique espérance à laquelle ils ont été appelés. Mais nous ferons mieux de citer littéralement les divines paroles de l'Évangile : « Que tous, dit Jésus, soient un, comme toi, mon Père, tu es en moi, et moi en toi ; qu'eux-mêmes soient un en nous. »
Or, le lien de cette unité, c'est la gloire. Que le Saint-Esprit soit appelé gloire, aucun de ceux qui examinent la question ne saurait y contredire, s'il considère ces paroles du Seigneur : « La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée. » Effectivement, il leur a donné cette gloire quand il leur a dit : « Recevez le Saint-Esprit. »
Cette gloire, qu'il possédait de tout temps, avant que le monde fût, le Christ l'a pourtant reçue lorsqu'il a revêtu la nature humaine. Et lorsque cette nature eut été glorifiée par l'Esprit, tout ce qui lui est apparenté a reçu communication de la gloire de l'Esprit, en commençant par les disciples. C'est pour cela que Jésus dit : « La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée ; qu'ils soient un comme nous sommes un ; moi en eux et toi en moi, pour qu'ils soient parfaitement un. » Saint Grégoire de Nysse (335-395)